OPÉRA EN QUATRE ACTES
LIVRET DE PIERRE-LOUIS MOLINE D’APRÈS RANIERI DE’CALZABIGI
VERSION REMANIÉE PAR HECTOR BERLIOZ D’ORPHÉE ET EURYDICE (PARIS, 1774) S’INSPIRANT D’ORFEO ED EURIDICE (VIENNE, 1762)
CRÉÉ LE 19 NOVEMBRE 1859 AU THÉÂTRE-LYRIQUE
— OPÉRA EN VERSION DE CONCERT
ELIZABETH ET VINCENT MEYER SOUTIENNENT LE CYCLE DES OPÉRAS EN VERSION DE CONCERT
Cette musique me rend folle : elle m’entraîne. Mon âme est avide de cette espèce de douleur.
Lettre de Julie de Lespinasse du 22 octobre 1774
Incontournable au moment de la naissance de l’opéra, le mythe d’Orphée a également accompagné certaines de ses plus grandes réformes. En miroir de L’Orfeo de Monteverdi, Raphaël Pichon et l’Ensemble Pygmalion présentent en version de concert son autre avatar lyrique le plus célèbre : Orphée de Gluck, quintessence du sublime classique vantant un siècle et demi plus tard un idéal de beauté simple et touchante. Encadrée par des danses furieuses ou élégiaques, la prière d’Orphée tentant de fléchir le chœur infernal par la seule force de son chant et de sa lyre est l’une des pages les plus poignantes de toute l’histoire de l’opéra. On entend ici pour l’essentiel l’œuvre dans l’adaptation réalisée par Berlioz en 1859 pour la grande Pauline Viardot. Emily D’Angelo, mezzo-soprano à la technique impériale et au tempérament de feu, fait tout à la fois une prise de rôle et ses débuts au Festival d’Aix ; l’Eurydice ardente de Sabine Devieilhe et l’Amour espiègle de Lea Desandre l’accompagnent dans sa quête initiatique.